mercredi, 9 février 2011

Post-wit déménage

C'est avec grand plaisir que nous avons commencé à bloguer sur l'interface blogger, mais nous avons profité de la pause universitaire pour vous concocter une nouveau site, grâce à Pascal.

Je vous donne alors tous rendez-vous sur pour la suite des évènements !







Merci de nous suivre jour après jour !

samedi, 4 décembre 2010

Question posée mardi soir par la TSR: La Suisse est-elle xénophobe?



Quel peuple au monde répondrait OUI à la question: "Voulez-vous garder un criminel chez vous?"
Comme il n'est plus possible d'éloigner ses propres criminels depuis l'abolition des galères du roi ou du bagne républicain, on éloigne ceux que l'on peut dès que l'on en offre la possibilité... réflexe universel depuis la nuit des temps, et certainement pas xénophobe.
Mais l'UDC avance comme à son habitude à visage masqué. Sous le couvert de vouloir réduire la criminalité, qui est un problème réel préoccupant une majorité de nos concitoyens, elle entraîne le peuple de moutons blancs - c'est ainsi qu'elle nous considère sur ses affiches - à soutenir ses thèmes favoris: le rejet de l'étranger représenté pour l'occasion en violeur sur des affiches "choc", la construction de remparts derrière lesquels on affirme pouvoir assurer sécurité et prospérité, le rejet de toute forme d'intégration européenne, le replis sur soi, le rejet de l'ouverture et de la solidarité. Il n'y a évidemment pas 53% de citoyens de ce pays qui adhèrent à cela. Il y a bien plus sûrement 99.9% de citoyens qui adhèrent à l'idée de réduire la criminalité et 47% de votants qui ont vu et refusé l'amalgame criminel=étranger, qui attendent de la part de tous les partis de vraies solutions à ce vrai problème, touchant les criminels suisses comme les criminels étrangers. Les régions ou villes de Suisse connaissant la plus forte proportion d'étrangers ont d'ailleurs toutes refusé l'initiative, à l'exception du Tessin.
Cela serait faire offense à l'intelligence des leaders de l'UDC que de croire qu'ils ont sérieusement voulu aborder le thème de la criminalité en Suisse avec cette initiative qui, comme le martèle M. Freysinger, permettra d'expulser 800 étrangers par année! Leur question posée au peuple suisse visait un tout autre but: la promotion de leurs thèmes favoris qui, lorsqu'ils ont eu du succès, ont débouché sur les épisodes parmi les plus noirs de l'histoire européenne. Ils savent également que l'application de cette initiative violera les engagements internationaux pris par notre pays et compliquera ses relations avec l'Europe. Ces difficultés qu'ils ont sciemment programmées les réjouissent d'avance.
L'UDC oublie que ce qu'elle met en péril pour soi-disant assurer sécurité et bien-être: à savoir la solidarité européenne, l'ouverture, les échanges sociaux, culturels et commerciaux, ont précisément procuré à notre continent la plus longue période de paix et de prospérité de son histoire. Notre pays en a très largement bénéficié.
La Suisse est-elle xénophobe? Poser cette question ensuite de la votation de dimanche dernier, dans un pays dont 22% de la population résidente est d'origine étrangère, est intellectuellement aussi malhonnête que la question posée au peuple suisse par l'UDC. On peut aussi se demander ce qu'attendait notre service public en invitant pour répondre à cette question Jean Ziegler et Oscar Freysinger, deux personnages certes haut en couleurs mais dont l'outrance bien connue n'est pas au service de la construction d'un pays dont la prospérité et le succès que l'on nous envie reposent sur des équilibres plus nuancés ou subtils.

dimanche, 28 novembre 2010

"Le mutlticulturalisme est mort", vive le pluriculturalisme !

«Le multiculturalisme est mort ! », exclamation lancée par Angela Merkel dernièrement en dit long sur les problèmes d’identités des nations occidentales. Sujettes à des flux migratoires de plus en plus importants dus aux grandes disparités financières entre le Nord et le Sud et à leur attractivité, ces pays font faces à de nombreux problèmes de cohabitation, mais surtout d’identité.

Burquas, minarets, criminels étrangers, identité nationale, une mosquée à ground zero… tant de sujets qui font la une des tabloïds. Tant de mots, mais jamais de réelle prise de position, de vrai dialogue intercommunautaire. La plus part des partis politiques se taisent, les communautés n’osent pas engager le dialogue dans les médias, et ça dérape ; car les seuls qui osent prendre position sont les partis populistes qui basent leur électorat sur cette peur de l’autre.

Mais où se trouve le vrai problème ? À petite échelle, dans la vie de tous les jours, dans les relations voisins voisines, entre collègues, dans les couples, on observe un mélange communautaire bénéfique, une intégration étrangère qui existe. C’est l’expérience du pluriculturalisme vécue. Pas toujours facile, pas toujours réussie, mais l’être humain s’adapte et on apprend à vivre ensemble. Pour certains, le problème vient de la politisation de cette immigration, et la création du multiculturalisme en tant que processus politique qui a pour but de « gérer la diversité en mettant les gens dans des cases ethniques, en définissant les besoins et les droits des individus en vertu de ces cases et en utilisant ces mêmes cases pour orienter les politiques publiques. On est loin de l’ouverture d’esprit – il s’agit au contraire de surveiller des frontières, qu’elles soient matérielles ou culturelles, ou encore imaginaires. » (Kenan Malik, The Globe and Mail, Toronto).

À mon avis, la stigmatisation systématique des étrangers, un dialogue biaisé et les préjugés sont les principales sources du problème. Effectivement, les problèmes surviennent lorsqu’une personne a méconnaissance de l’autre, de sa culture et souvent de sa religion. C’est ainsi que les préjugés façonnent l’image de celui qu’on ne connaît pas, car c’est instinctif et primaire. Mais ceux-ci ont été influencés à coup de campagne (de désinformation) politique, de faits divers dans les journaux, du bouche à oreille et de la peur de l’inconnu. Mais aussi parce que dès que l’on aborde un thème, on assimile toute une partie de la population sous une seule bannière, un porte-parole, en opposition avec une autre. On oppose les valeurs chrétiennes aux valeurs musulmanes, les positions de gauches aux points de vue de droite, etc… ce qui biaise totalement le dialogue. C’est d’ailleurs impressionnant le nombre de personnes qui se revendique chrétiens (et la culture que cela implique) en opposition aux autres religions que par pure convictions et croyances.

Mais ce n’est pas pour autant que les immigrés n’ont pas leur part de responsabilité dans ces problèmes. Effectivement, je trouve la présence des communautés étrangères et leur participation aux dialogues et débats trop faible. Nous avons le droit qu’à quelques interventions d’érudits, sans vraiment avoir de prise de position, ce qui laisse toute la place aux accusations et aux discours extrémistes.  C'est comme ça que  les discours de Tariq Ramadan (personnage omniprésent dans nos médias lorsque l'on veut parler d'Islam) seront assimilés à toute la population de confession islamique, de même pour un certain Christophe Blocher etc... Charles Taylor utilise, dans un article paru au Project Syndicate (Prague), une comparaison tout à fait intéressante avec le mouvement féministe, qui pourrait servir d’exemple aux communautés étrangères. « Pensons à l’influence des mouvements féministes en Occident : ce ne sont pas des personnes venues de l’étranger, mais des individus qui, dans une certaine mesure, ne jouissaient pas d’une citoyenneté pleine et entière qui l’ont exigée et qui, en l’obtenant, on redéfini l’ordre politique ».

 
La mondialisation galopante ne nous permettra pas d’ériger encore et encore des murs entre le Nord et le Sud comme au Mexique ou autours des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Il nous faut donc apprendre à cohabiter, ce qui nécessite des efforts de tous, car nous ne pourrons pas nous voiler la face longtemps sur nos privilèges qui poussent de plus en plus de personnes à émigrer. 




lundi, 22 novembre 2010

Initiative populaire UDC - Populisme, arme "démocratique"

Alors que l'initiative populaire pour le renvoi des étrangers criminels suscitant tant de débats et de passions sera soumise au vote du peuple dans une semaine, et qu'elle s'apprête à être plébiscitée aussi massivement que celle ayant interdit les minarets, il apparaît urgent et salutaire de donner un éclairage nouveau sur les enjeux et les dessous de ce projet de réforme constitutionnelle.


Il ne sera pas question de redire ici ce que chacun ou presque sait déjà. A savoir, le fait que le texte sur lequel nous nous apprêtons à voter est manifestement contraire à un florilège de dispositions de droit international. Notamment les articles 8 de la CEDH, 17 du pacte international relatif aux droits civils et politiques, 16 de la convention relative aux droits de l'enfant, pour ne citer qu'eux. En effet, ces dispositions n'ont pour unique but que de protéger la sphère privée de chaque individu, ce qui comprend bien entendu la protection de la vie familiale. Or en exigeant le renvoi automatique de tout étranger ayant commis une des infractions mentionnée par le projet de réforme et en séparant de ce fait des familles ou en les contraignant à quitter la Suisse, l'initiative violera le droit à la vie privée et à la vie familiale de tous ces individus. Demeure toutefois sur le plan juridique un problème encore plus épineux concernant cette initiative: celui de sa compatibilité avec ce que les juristes appellent le droit international impératif (ou jus cogens). Ce dernier constitue une sorte de noyau dur protégeant les droits les plus élémentaires que chaque État est tenu de respecter (cette notion est toutefois interprétée très restrictivement par les États qui considèrent que le jus cogens ne comprend qu'un nombre extrêmement restreint de droits parmi lesquels on ne pourrait citer pratiquement que l'interdiction des génocides et de la torture). En instaurant l'expulsion automatique de tous les étrangers s'étant rendus coupable d'une des infractions prévue par sa lettre, l'initiative viole le droit international impératif car elle n'exclut pas le renvoi de ces individus dans des pays où ils pourraient être soumis à la torture. Mais l'essentiel n'est pas là.


La seule question digne d'intérêt qui se cachait sous cette initiative était celle de la politique de la Suisse en matière d'intégration des étrangers. Or durant les quelques mois qu'a duré cette campagne, ce thème a été savamment ignoré par l'ensemble de notre classe politique qui s'est focalisée sur le faux débat que constituait l'applicabilité et la validité juridique du texte proposé par l'UDC. On ne peut reprocher à cette dernière d'avoir encore une fois fait ce pour quoi elle est faite, c'est-à-dire surfer sur la vague éternelle du populisme et de la peur en proposant un texte qui flatte l'instinct le plus primaire des électeurs. Le parti agraire ne fait finalement là que jouer son rôle, celui d'un grand parti de droite ultra-nationaliste comme l'Europe en a tant connu et en connaîtra encore. Du moins tant qu'en face on restera dans le laxisme et la léthargie. Car c'est là que le bât blesse. Le manque de réaction des autres partis politiques face à un tel populisme met en péril la démocratie.


Pourquoi les radicaux et le PDC ne font-ils que proposer un contre-projet lâche et tout aussi condamnable que l'initiative UDC? Pourquoi le PS et les partis situés à l'extrême gauche de l'échiquier politique se contentent-ils d'opposer une vague protestation au projet? Ont-ils oublié l'existence du droit d'initiative que consacre notre constitution? Se croient-ils obliger d'en laisser l'usage exclusif aux fidèles lieutenants de M.Blocher et d'en subir sans cesse les conséquences? En bref, pourquoi sont-ils toujours sur la défensive alors que notre système politique leur offre la plus offensive des armes qui soit: l'initiative populaire!!! Car ce n'est pas en combattant Freysinger et consorts sur leur propre terrain, celui de la démagogie, que les autres partis redeviendront majoritaires dans ce pays mais bien en leur opposant une politique solide en matière sociale et particulièrement en matière d'intégration. Et cela passe par le lancement de plusieurs initiatives concernant ces domaines. En proposant par exemple des textes favorisant l'intégration des immigrés et des requérants d'asile débarquant en Suisse. En leur offrant le cadre et la structure suffisante pour s'intégrer. Car ne nous y trompons pas, si en Suisse comme partout ailleurs, le taux de criminalité des étrangers est supérieur au taux de criminalité des citoyens du pays concerné, ce n'est pas parce que les étrangers sont des êtres profondément malsains incapables de s'intégrer mais bien parce que l'Etat ne garantit pas les moyens suffisants à la réussite de leur intégration. Il s'agit donc aujourd'hui de mettre en place cette politique sociale nécessaire à la réussite du processus d'intégration. L'histoire nous a doté d'un système politique formidablement démocratique, tâchons d'en profiter aussi bien que ne le fait l'UDC actuellement. Il faut cesser de lutter de front contre cette formation politique en la regardant avec condescendance et en se contentant de critiquer ses initiatives car cela ne fait que la rendre plus forte. Il faut lui opposer des projets sérieux, consistants, répondre à l'initiative par l'initiative! Ce n'est qu'à ce prix là que nous écarterons la menace fasciste qui pèse de plus en plus lourdement sur ce pays.

vendredi, 19 novembre 2010

Du baby boom à la génération Y, quel futur ?

« Make love not war », « No future », « Mai 68 », tant de slogans, de concepts et de révolutions naissent dans l’esprit tourmenté des jeunes. Souvent en rupture avec ses aînés, le jeune remet en cause, transforme, critique et se révolte. Soucieux de son avenir et de son environnement, on se forme les idées, on génère des utopies. Mais quelle sera notre trace, notre empreinte sur ce monde ? Quelle sera notre dénomination ?

Appelée la génération Y, nous, les digital natives avons grandit en plein boom mondial : globalisation, révolution des transports et des systèmes de communication. Tout le temps connecté, le web 2.0 nous offre une porte sur le monde, l’information circule, difficilement maitrisable, mais infiniment captivante. Malgré tout ces outils de communication, d’information à notre disposition, notre société ne devient-elle pas de plus en plus individualiste ?



We All Want to Be Young (leg) from box1824 on Vimeo.


Mais quelle est la vision du futur ? Où tout cela nous mène-t-il ?


Il me plaît à croire que cette connexion universelle, à travers le web, les médias, les mélanges de cultures et de la communication, pousse cette génération à tendre vers une ouverture, une prise de conscience de ce qui nous entoure à tous les niveaux. Bien sûr, un peu utopique, ne suis-je pas jeune après tout ?


Ne nous faut-il pas une nouvelle vision des choses ? Celle d’un développement responsable, mais surtout durable, et à tout les niveaux. Non seulement sur le plan écologique, assez médiatisé, mais aussi sur le plan social et économique. Pouvoir regarder en arrière, et ne pas à avoir à rougir de ses traces. Loin d’être une contrainte, cette vision doit être un facteur de bienêtre.

Rather than accept the view of sustainability being about having less in life, B&Q’s upcycling initiative is about building for a better life, as well as more efficient one. Upcycling aims to make new products out of old and discarded materials. Wired

Un développement durable et responsable, pour faire progresser le monde. Mais dans quelle direction ? Qu’est-ce que progresser ? Je vous invite à aller visionner cette vidéo, qui essaie de répondre à ces questions.

The happy life index chez TED.com




lundi, 15 novembre 2010

Impasse au G20 et conflits d'intérêts

D'abord exprimée de la bouche de Dominique Strauss-Kahn - président du Fond Monétaire International-, puis relayée par tout les médias, l'expression de "Guerre des monnaies" exprime les tensions économiques qui enveniment les relations politiques mondiales.
Mais qu'est-ce que c'est réellement que cette guerre de monnaie ?

Cette "guerre" révèle les conflits d'intérêts qui opposent les grandes puissances économiques de ce monde. Chacune ayant intérêt à jouer cavalier seul pour espérer tirer son épingle du jeu, alors que l'économie mondiale dans sa globalité aurait intérêt à trouver un consensus.

La Chine est accusée par les Etats-Unis de maintenir un yuan volontairement bas, et donc de doper ses exportations. Effectivement, un yuan sous évalué rend les produits chinois bon marché pour les acteurs internationaux, et donc augmente la demande de biens chinois.
Suite à ces accusations, la Chine se défend tant bien que mal, et résiste aux pressions internationales - bien qu'elle ait déjà fait un geste cet été en laissant le yuan fluctuer légèrement-.

De son côté, l'Europe accuse les Etats-Unis d'avoir fait fonctionner la planche à billets en injectant 600 milliards de dollars sur le marché, ce qui a provoqué un excédant d'offre de dollar, et donc une baisse de son prix. La politique est simple: baisser le prix du dollar pour booster les exportations, et donc augmenter le PIB américain, affin de réduire le taux de chômage sur son territoire. On peut y déceler une tactique politique, ou une réponse d'Obama aux mauvais résultats des Midterms, principalement causés par un taux de chômage élevé aux USA. 

Alors quelles sont les perspectives d'avenir ? Comme nous le voyons, économie et politique sont très liés sur le plan international dans cette guerre des monnaies, et tant que les pays n'arriveront pas à se mettre d'accord, cette course à la dévaluation ne ferra que continuer.
Tout n'est que conflit d'intérêt... et tant que les acteurs ne trouveront pas un avantage à agir différemment, la situation n'est pas prête de changer.

Copenhague, G7, G20 et autres réunions au sommet nous ont habitués à de belles promesses de changement, et de belles désillusions. A quand une gouvernance mondiale efficace et responsable ?

jeudi, 11 novembre 2010

Carnet de route - Images de Chine

Que ce soit du haut d’un des plus hauts gratte-ciels du monde, au milieu de la foule se hâtant sur Nanjing Road – l’équivalent de Shanghai de la 5th avenue  de la grande pomme – ou dans une des nombreuses jonctions routières pour traverser la ville, un sentiment de grandeur nous envahit. Cet environnement imposant, attirant nos regards, forçant notre admiration est à la hauteur des chiffres  de croissances sans cesse véhiculés dans les médias.

 Tout est neuf, les gares, les aéroports, les autoroutes, les centres commerciaux. Le développement des villes est si rapide, le rythme frénétique, comme si les chinois essayaient de se rattraper des nombreuses années passées à la traîne. Une image qui m’a vraiment marquée, et qui, pour moi, représente tout un symbole chinois, est ce gratte-ciel, les grues s’acharnant à terminer les fondations des derniers étages, alors que des habitants commençaient déjà à emménager les dix premiers.

Certes, la Chine fait pâlir de jalousie un certain nombre d’états grâce à sa réussite fulgurante, sa croissance inébranlable et son développement éclair, mais on oublie souvent le mérite du peuple chinois. Une civilisation passionnante, mais surtout qui mérite le respect. Car c’est grâce à un peuple travailleur et débrouillard que les ministres chinois peuvent arborer fièrement leurs drapeaux et prévisions de croissances. C’est en se promenant dans les petits quartiers, dans les campagnes agricoles, que l’on voit à quel point de grandes choses sont faites avec peu de moyens. 

Cependant, cette course effrénée à la croissance ne se produit pas sans dommages, sans inégalités sociales. Les gratte-ciels se perdent dans le SMOG dû à la pollution de ces mégalopoles, sans parler d’un régime autoritaire et envahissant. Mais j’ai trop souvent l’impression que l’image renvoyée par les médias de la chine d’aujourd’hui est biaisée. Trop d’articles se contentent de parler des dérives du régime totalitaire, ou de ses émissions de gaz à effet de serre… et trop peu s’intéressent vraiment à la vie chinoise.

Quelques points nous laissent à penser que des améliorations sont possibles, et pas si lointaines. La presse commence à prendre et à assumer son rôle critique envers la politique du gouvernement, comme le montre l’éditorial commun publié par de nombreux journaux chinois pour prendre position contre les Hukous (système de passeport chinois pour contrôler les flux migratoires internes) ou encore la révolte d’ouvriers dans le sud - soldée par une hausse des salaires et une amélioration des conditions de travail - sans citer un prix Nobel et des propos progressistes tenus par le premier ministre Wen Jiabao.

 Sinon je ne peux que vous encourager à acheter le hors série du courrier international consacré à la Chine si le sujet vous intéresse.